Installée dans un hameau traditionnel du Val Ferret, la construction datant de 1824 s’organise selon les modèles archétypiques de la vallée. Un soubassement maçonné de hauteur restreinte, adossé à la pente du terrain accueillait les écuries pour trois ou quatre bêtes. Au dessus, se développent sur deux niveaux la partie en madriers de mélèze destinée au stockage du foin. Un rampe permet l’accès direct à la grange supérieure pour les chars par l’intermédiaire de deux grandes portes.
La réaffectation de la grange écurie en habitation reconnait les caractéristiques spatiales et constructives du bâtiment ainsi que sa relation au village. Le programme du logement s’insère dans les deux niveaux en bois alors que le sous-sols est affecté à un programme de services permettant d’optimiser le plan des étages. Dans l’ancienne écurie, non chauffée, le caractère minéral est préservés, notamment par la présence de la maçonnerie périphérique apparente, et un sol en ardoise issu de la récupération du toit.
L’ensemble des éléments accompagnant la nouvelle affectation s’insère donc dans l’enveloppe de madriers des niveaux supérieurs. Seules quelques fentes créées par la soustraction de certains d'entre eux introduisent une lumière contrôlée dans les pièces. La toiture d’ardoise reste froide et garanti la circulation de l’air sous la toiture. L’usage initial d’abri est préservé, l’enveloppe dans son intégralité étant aussi bien visible de l’intérieur que de l’extérieur.
L’ancienne double porte de grange permettant l’accès aux chars est préservée, faisant office de volet intérieur. Devant elle, s’installe un grand vitrage qui permet de définir une espace d’entrée, projeter le regard sur l’enfilade de la ruelle, mais aussi fournir un apport de lumière généreux à la grande pièce de séjour.
L’organisation du plan, reproduite sur deux niveaux presque identiques est liée au système constructif de la structure en bois. Celui-ci définit deux grandes travées juxtaposées, l’une pour les espaces de jour, la seconde pour les chambres. Toutes les pièces sont mises en relation autour de l’escalier par une enfilade de portes coulissantes. La présence du doublage intérieur en mélèze dialogue avec certaines parties anciennes qui s’invitent à l’intérieur des espaces du logement.
Maître de l’ouvrage
Privé
Architectes
Atelier_Traces Architectures
Calendrier du projet
Projet, 2008
Réalisation, 2009